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Ruhpolding et la Weisse Traun.
Mai '98, sur les pavés des truites ...

Bernard Demarteau

Cédant enfin aux recommandations d'Olivier Degeorge, notre vénéré vénérable président, j'avais décidé, en ce mois de mai 98, de vérifier si ce parcours dont il m'avait si souvent vanté les charmes valait les 1000 bornes qui m'en séparaient. Outre Olivier, je devais y rejoindre un petit contingent de notre commando d'élite, formé par l'amiral Jean roch, le commandant Jean Pierre De Raedt, le lieutenant Luc Pierssens et les épouses de ces derniers, les caporalles Christine et Pascale. Tout ce petit monde était hébergé par Frau Eisenberger, qui dirige sa Gasthaus avec une fermeté et une efficacité toutes germaniques. A part nous, un moucheur hollandais et sa femme, ainsi qu'un Suisse de Zurich ressemblant comme un frère à notre super-trésorier, Richard Lammers.

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Olivier et une arc sauvage typique de la Weisse Traun

Une heure après être arrivé, Olivier me propose de me présenter la rivière et de prendre mes premiers poissons.
La rivière est superbe, gin clear. Sur les deux premiers kilomètres, le cours assez rapide de la rivière est interrompu par des doubles petits barrages, souvent précédés d'un joli pont de bois. Ces retenues ont l'avantage de créer de très beaux coups, hautement appréciés des grosses truites, en amont, en aval et entre les deux barrages. Les bords sont, comme souvent, très propices également, puisque les grosses pierres qui s'y trouvent jouent à fond leur rôle de cache naturelle. Les arc-en-ciels cohabitent avec les farios dans la plus parfaite harmonie, et les deux espèces grossissent aisément grâce à l'incroyable quantité d'insectes qui prospèrent dans la rivière. Le Catch and Release, règle invariablement appliquée sur le parcours, démontre aux tristes sires à quel point le système est efficace pour créer une population piscicole de qualité. Les poissons gobent très facilement et font le bonheur du pêcheur en sèche; ils bougent également très bien vers les nymphes, ce qui régale le pêcheur en noyées; enfin, comme je l'ai dit, la rivière est gin clear, et le pêcheur en nymphe à vue peut se concentrer sur les plus beaux poissons sans jamais avoir à sortir une de ses sèches ou un indicateur.

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Une belle fario en poste le long de la berge.

C'est précisément ce que j'ai fait pendant cinq jours, et si au nombre de prises, j'étais largement derrière les autres, j'ai pu me concentrer sur les plus beaux poissons et la qualité des prises m'a véritablement régalé. Je n'ai pas souvent eut l'occasion, en Europe, de pêcher autant de truites à vue que je ne l'ai fait là. De près, de loin, upstream, downstream, dans toutes les positions.

Le premier jour, je noue comme d'habitude ma "John Perril" très plombée et je ne tarde pas à capturer mes premiers beaux poissons. Ils se défendent de manière très variable, certains enchaînant les chandelles et les "runs", d'autres beaucoup plus passifs se contentant de jouer sur leur poids. Les prises ne sont pas très franches, le poisson ne se déplaçant souvent pas de plus de 50 cm pour venir cueillir ma nymphe. Ce qui m'amène d'ailleurs à penser que ma nymphe ne doit pas leur sembler vraiment irrésistible. Mais que mangent-elles exactement ? Ma pompe stomacale entre en action et la réponse fuse. C'est petit et c'est gris foncé ou noir, taille 16, type nymphe d'éphémère.

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Emergente de Habrophlebia Fusca occupée à muer. Larve d'Ecdyonuridé, dérangée de sous sa pierre
mais prête à émerger.

Après réflexion, il s'agit principalement de nymphes de Baetis Niger et de Habrophlebia Fusca. Contrairement aux Habrophlebia qui éclosent sur les pierres du bord, les Baetis Niger éclosent en pleine eau et sont donc également systématiquement pourchassées par les truites aux stades "émergente" et "subimago". Vu le nombres de truites dans la rivière, je me suis d'ailleurs plus d'une fois étonné qu'il y en ait encore autant qui atteignent le couvert des arbres de la rive. Il doit y en avoir des quantités industrielles ! Ce soir je monterai quelques nymphes...

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Belle bagarre près du rocher de la limite aval.

Pour le coup du soir, Olivier m'emmène sur l'extrème aval du parcours, délimité par le gros rocher dont il m'a parlé si souvent. Les grosses se cachent dessous et sortent le soir pour gober au milieu du pool. Ce soir, elles ne semblent pas de sortie, mais nous prenons malgré tout quelques superbes poissons, entre autres derrière un arbre tombé dans l'eau où, comme nous le vérifierons tout au long du séjour,  il semble toujours y avoir du poisson en activité. J'y louperai d'ailleurs une superbe arc-en-ciel, qui n'a rien trouvé de mieux que de foncer à travers l'arbre pour finalement exploser mon bas de ligne après un saut rageur en plein courant. Ma soie s'était trouvée bloquée dans l'arbre. Sans pardon pour mon 0,12. Le dernier jour, Olivier récuperera ma mouche et 1,50 de nylon dans la bouche de cette truite, guère perturbée par ces accessoires plombant son dentier. La soirée est consacrée au montage de ces fameuses nymphes de Baetis Niger, baptisées "Iron Weisse", qui n'arrêterons pas de prendre du poisson pendant 4 jours.

L'Iron Weisse

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Hameçon: Tiemco 16 ou 18
Soie de montage brune
Cerques: 5-6 fibres de perdrix brune, finement pointillée.
Corps: Une épaisseur de fil de plomb fin sur toute la la longueur de la hampe; une deuxième épaisseur sur le tiers antérieur pour imiter le thorax. Appliquer de la Super Glue sur tout le corps et laisser sècher. Immédiatement avant de faire les pattes, passer encore un peu de super glue sur le thorax sinon le dubbing glissera sur le plomb.
Pattes: Autour du thorax, un peu de dubbing d'oreille de lièvre ou des fibres de perdrix enroulées en dubbing. Ebouriffer les fibres au velcro ou à l'aide d'une aiguille.
Remarques

Mouche minimaliste, mais la couleur est identique à celle de la nymphe et l'aspect convaincant. Le dubbing donne plus l'impression au pêcheur qu'il   noue une nymphe à son bas-de-ligne plutôt qu'un morceau de plomb. Bien soigner l'application de la colle, sinon cela ne tient pas.

Auteur Bernard Demarteau '98

Les jours suivants amèneront leur lot de belles prises et d'anecdotes. En voici un condensé rapide.

Deuxième jour: Tout le groupe se disperse sur le parcours. Jean Roch, spécialisté de la noyée, peigne consciensieusement les courant de l'amont. Il prend énormément de poisson sur une petite noyée grise et sur une palaretta rouge cerclée de noir. La taille de ses prises varient entre 20 cm et 45 cm.

Jean Pierre De Raedt, Luc Pierssens et Olivier Degeorge pêchent sur le bas du parcours. Ils utilisent principalement la sèche, et la Blue Dun en hackle de coq ou en cul de canard semble la plus productive. Pendant le coup du soir, Luc prend une superbe Fario de 48 cm sur une Klinkhammer Special version perso.

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Les noyées de Jean sont toujours aussi efficaces.

Pour ma part, j'inaugure mon Iron Weisse de la plus belle manière. Les déplacements vers la mouches sont francs, je cartonne. Je fais vraiment ce que je veux. Tous les poissons attaqués sont pris, ce qui me rapporte une dizaine de poissons entre 40 et 50 cm, farios et arcs confondues. J'ai même la surprise de capturer quelques truites par hasard, ferrées au moment où je m'apprêtais à relancer. Décidément, avec cette nymphe, j'ai tappé dans le mille. Une soirée où tout réussit, quand même l'air que vous respirez paraît plus grisant.
Ce qui me donne le plus de satisfaction, dans le domaine de la pêche à la mouche, c'est de me retrouver face à un problème, ensuite de tâcher de réunir les éléments d'informations pour le résoudre, de tenter une solution, puis enfin de constater que cette solution donne entière satisfaction. Une mouche, une approche différente du poisson, une adaptation à une technique déjà utilisée, parfois un petit détail sans lequel on peut prendre du poisson, mais pas PRENDRE du poisson. (If you see what I mean.) Parfois, cependant, la solution ayant fonctionné le lendemain ne réussit plus le surlendemain. Ici, ce n'est pas le cas, la nymphe de Baetis Niger est bien l'objet convoité par ces dames, et le restera jusqu'à notre départ.

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Comment décrocher ces poissons du haut du barrage sans casse ?
En sautant à l'eau pardi ! Vas-y Luc ! "Boff, go ahead"


Au coup du soir, je tente par exemple les belles arc-en-ciel qui se trouvent entre les deux barrages en aval du pont de "Miniatuur Statd". Je les prends toutes, l'une derrière l'autre. Le problème, à cet endroit,  c'est pour les décrocher. En effet, je pêche d'amont en aval, du haut du premier barrage. Pour les piquer, ca va. Je m'agenouille et  pêche le plus loin possible du poisson. Pour les décrocher, il faut que je me penche le plus possible, avec le courant qui me pousse vers le poisson, que je tende mon bras, que je remonte la tête du poisson le plus possible hors de l'eau, puis que j'attrappe la mouche pour la secouer un peu dans la gueule du poisson. Euh oui, j'avoue, je n'ai jamais d'épuisette avec moi... En fait, normalement, je ne sors même pas le poisson de l'eau, sauf quand j'ai envie de le mesurer précisément. Enfin bref, sur du 0,12, j'en décroche 4 correctement et je perds deux mouches sur des poissons trop bien accrochés, une fario et une arc toutes deux approchant les 50 cm..

Troisième jour: Il a plu pendant la nuit, et la rivière s'est nettement troublée, sans pour autant perdre toute sa limpidité. Il me faut chercher des places où le poisson est visible malgré l'état des eaux, mais c'est possible. La taille moyenne des prises est cependant plus petite car je dois me rabattre sur des poissons moins intéressants. Jean, en noyées, a beaucoup d'attaques mais ramène relativement peu de poissons. Les beaux poissons semblent calés et peu enclins à se déplacer vers ses noyées. Olivier, Luc et Jean-Pierre cherchent les gobages et éprouvent également beaucoup de difficultés à trouver des poissons actifs. Dans l'ensemble, les résultats sont nettement moins bons que les jours précédents mais cela aurait pu être pire compte tenu de la quantité d'eau tombée pendant la nuit. La rivière devrait retrouver sa limidité habituelle assez vite; ce que l'on a pas pris aujourd'hui, on le prendra demain.

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Quel style, quelle classe, quelle dextérité, quelle précision ! (note du photographié)

Quatrième jour: Journée fertile en émotions. Nous commençons au pont du "Miniatuur Stadt", et je commence par attaquer deux belles farios bien visibles en aval du pont. Elles moucheronnent allègrement, mais j'ai décidé de pêcher en nymphe à vue depuis le début, alors... Il n'a y que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et j'en suis un. Malgré mes tentatives répétées, des changements de mouches, je ne parviens pas à la piquer. Et pourtant elle continue à bouger sur les émergentes. Je suis quasi certains de l'avoir déjà prise l'avant-veille, c'est un superbe poisson d'environ 48 cm. Finalement, elle se déplace pour une petite "Brassie", mais comme cela arrive parfois lorsque l'on insiste longtemps sur le même poisson sans succès, lorsqu'il bougement enfin, on est surpris. Et mon ferrage trop appuyé lui abandonne ma nymphe au creux de la mâchoire. Cette fois, c'est foutu. elle pique un sprint en desous du pont et disparaît vers l'amont. Le deuxième poisson, lui, "paye le nylon cassé" et ne résiste pas à mon Iron Weisse. Jean, qui pêchait l'amont du pont, a terminé de gratter la coulée et me laisse la place. Les poissons se mettent soudain à moucheronner comme des fous. Plusieures éclosions apparaissent simultanément, les mouches sont partout. Plusieurs gros poissons semblent en état d'excitation avancée, et je prends deux ou trois en nymphe. Mais je décide quand même d'attaquer les moins visibles sur une sèche. Ben oui, même les imbéciles finissent par changer d'avis. Je noue un petit cul de canard gris foncé, sorte de Blue dun en CDC, et je prends quelques beaux poissons. Parmi eux, une superbe fario de 48 cm, avec une brassie coincée sur le coin de la gueule. Tiens, tiens, comme on se retrouve... A peine ce magnifique poisson remis à l'eau, j'en casse un autre en plein courant. Zut ! Le temps d'arpenter le coup sur toute sa longueur et je réessaye cette truite qui s'est apparemment bien vite remis à moucheronner. Je noue une "Clé à Molette". Et un quart d'heure après avoir piqué cassé celle-ci, je récupère ma mouche pour la deuxième fois. Une superbe arc de 50 cm. Incroyable, ces poissons sont dingues ! "Et que c'est pas fini !" Je me dirige alors vers les deux barrages en aval du pont. Là où j'avais cassé les deux poissons au décrochage. En dix minutes, je prends trois poissons et je récupère encore une mouche, une des deux Iron Weisse perdues l'avant veille. Je délire, je suis occupé à remplir ma boîte avec les mouches perdues les jours précédents. Sitôt cette nymphe récupérée, j'enlève celle que j'utilisais car elle est presque complètement détruite pour la remplacer par Jonas sauvée des eaux. Deux lancers plus tard, elle se plante définitivement dans une branche haute. Cette fois-ci, elle y restera un bon bout de temps !

Cinquième et dernier jour: Jean-Pierre, Jean et Luc sont repartis en Belgique ce matin très tôt. Olivier et moi partons ce soir et nous voulons encore profiter de la rivière une ptite journée. Nous décidons de descendre au rocher d'Olivier, tout en bas de la pêche. Notre espoir d'y trouver quelques poissons en activité est à nouveau déçu. Nous patientons quelques minutes le long de la rive gauche, puis je décide de traverser plus bas et de remonter le long de la rive. En rampant sur le rocher j'aurai une vue d'ensemble en surplomb nettement favorable au repérage de poissons en activité dans le grand trou longeant la pierre. Olivier me suit, curieux de voir si quelques poissons seront prenables vus de là. Je repère très vite deux superbes arc-en-ciels. Elles "succombent" toutes les deux à ma nymphe sans difficulté majeure. Le trou aurait-il livré tous ses joyeux. Que nenni ! Une troisième arc est logée un peu plus haut. Je passe ma canne à Olivier pour qu'il tente sa chance. De la pierre, elle est assez difficile à suivre. ben1.JPG (36354 bytes)

Pendant dix minutes, elle nous nargue sans que l'on puisse la faire bouger. Elle est placée au milieu d'un gros remoux et se nourrit presque sur le fond, ce qui rend la présentation de la nymphe des plus aléatoires. Difficile d'atteindre la bonne coulée à la bonne profondeur. Olivier descend de la pierre et tente de s'en rapprocher progressivement. De plus près, elle est toujours aussi difficile à suivre des yeux. Finalement, je me place quasi à 90° par rapport à elle, en escaladant la rive. Je suis facilement à 10 mètre en surplomb par rapport à l'eau, et je la vois maintenant facilement. Olivier change ma nymphe, pas assez lourde pour atteindre une telle profondeur en si peu d'espace, et noue une énorme Oreille de lièvre casquée et plombée. Au premier lancer, elle fait un superbe écart, je crie, Olivier ferre ... Pendue. Il l'avait finalement vue bouger lui aussi. Longue bagarre et magnifique poisson au creux de ses mains. Quel pied ! Nous remontons les courants pour tomber sur une belle arc en train de marsouiner dans une belle coulée. A peine la soie posée et elle disparaît je ne sais où.
Nous remontons encore pour tomber sur le très gros trou en aval du confluent avec le Zegebach. Sur la rive gauche opposée, un gros rocher fend le courant et crée deux superbe retournes le long de la rive. Dans le premier, tout contre la pierre, une superbe truite moucheronne délicatement. Son énorme museau transperce la surface de temps à autre pour cueillir les grosses Ecdyonurides qui éclosent maintenant. Elle est tournée vers l'aval. Je traverse et remonte la rive en lançant en revers. A peine arrivé en position pour pêcher la première, une deuxième truite moucheronne sur le remoux suivant, à peine deux mètres en amont de moi. Quelques passages avec une belle "Siouxsie" suffisent pour la séduire. Mais après quelques rush vers l'aval, elle finit par se décrocher. La première ne moucheronne plus et je décide de passer la main. Olivier l'essaye donc à son tour mais il la tente de la rive droite, en lançant à travers le gros courant du milieu. Il pose aussi lâche que possible, mais sa mouche ne stationne dans la retourne qu'une demi-douzaine de seconde, apparemment trop peu pour convaincre notre mémère. Sur le point d'abandonner, je décide quand même de retraverser vers la rive gauche, et de recommencer le coup de l'escalade. Le rocher est encore plus haut que celui d'aval. Couché, je suis bien 2 mètres en surplomb par rapport à l'eau. Je planque mon matériel, et pousse le bout du nez pour voir ce qui se passe. Le remoux amène un tas d'écume le long du rocher, me cachant presque entièrement le fond sur un mètre carré. Mais elle est là ! Je vois le bout de sa queue, toute pointillée, large comme mon poing. De temps à autre, elle fait un petit tour et puis revient.

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What a fish !

Elle est colorée comme j'ai rarement vu, et elle est pointillée du bout du museau jusqu'au bout des nageoires. Un beau bécard orne sa machoîre. Mais si je lance je vais l'effrayer. Je pose alors ma mouche en amont du rocher et la laisse dériver en surface jusqu'en aval, puis la fait doucement glisser vers la truite. A une dizaine de cm de sa bouche, je relâche la tension et la nymphe coule. J'apperçois une grosse tête émerger de l'écume et s'entrebailler. Un, deux, ferrage. Bingo. Je redescends vite de mon rocher et saute dans l'eau. Elle ne cherche pas à quitter son trou. A mon avis, elle sent à peine ce qui se passe, ou, à tout le moins, cela ne la tracasse pas. Une dizaine de minutes et d'allez-venues plus tard, je la cueille le long de la berge droite. Quel poisson !
Olivier et moi décidons de rentrer, car il est temps de préparer les bagages pour notre retour. Sur le chemin, je prends encore une belle arc, à vue, dans "l'Idioten Pool", endroit célèbre pour la quantité des truites qui s'y accumulent.
Au revoir Ruhpolding, au revoir Frau Eisenberger, nous nous retrouverons bientôt.

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Olivier surpris dans 'l'Idioten Pool". Niark niark niark !